L'administration Biden a approuvé un paquet d'aide militaire de 60 millions de dollars pour aider Haïti à réprimer les gangs violents qui sèment le chaos dans le pays, selon des documents obtenus par POLITICO publiés ce samedi 4 mai 2024.
Le paquet, le deuxième que les États-Unis ont approuvé pour la crise haïtienne cette année, comprend principalement des armes légères mais aussi quelques véhicules blindés. La notification liste au moins 80 Humvees, 35 transporteurs d'infanterie MaxxPro, des fusils de tireur d'élite, du matériel de contrôle des émeutes, des armes à feu, des munitions et des drones de surveillance.
Cette initiative enverrait des armes et de l'équipement à la Police Nationale Haïtienne ainsi qu'aux pays soutenant la mission de sécurité multinationale visant à réprimer la violence en Haïti : le Kenya, la Jamaïque et les Bahamas entre autres, indique le mémorandum de compétence pour le retrait.
Le dernier paquet porte la contribution totale des stocks américains pour la crise haïtienne à 70 millions de dollars, après que l'administration Biden a approuvé un paquet de 10 millions de dollars plus tôt cette année. Le plafond pour cette autorité est de 75 millions de dollars et expire à la fin de l'année fiscale.
Les porte-parole du Département d'État, du Département de la Défense et du Conseil de Sécurité Nationale n'ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires.
Le mois dernier, POLITICO a rapporté que l'administration Biden prévoyait d'utiliser son autorité de retrait pour accélérer de 60 millions de dollars en armes, munitions et autres équipements vers des pays qui déploieraient en Haïti. Cette démarche est considérée comme une tentative apparente de contourner les efforts de surveillance, reflétant la pression croissante sur l'administration pour agir.
Depuis l'assassinat du président haïtien Jovenel Moïse en 2021, les gangs armés ont largement pris le contrôle du pays, tuant des milliers de personnes et en déplaçant des centaines de milliers d'autres. En raison de l'histoire complexe de l'intervention occidentale en Haïti, le Kenya a accepté de diriger une mission de sécurité multinationale de l'ONU vers le pays.
Cependant, le plan soutenu par les États-Unis, qui soutiendrait le déploiement de milliers de forces de sécurité en Haïti pour renforcer la police nationale, a été soumis à un examen intense de la part des critiques qui disent qu'il fournit peu de détails sur la manière dont il aboutira au succès.
Les premières forces kényanes sont prévues atterrir en Haïti le 23 mai, a rapporté POLITICO.
Avec Politico
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