PubGazetteHaiti202005

Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres appelle à la consolidation de la démocratie dans le monde

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Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, à l'occasion de la journée internationale de la Démocratie, a rappelé, mercredi 15 septembre dans son message, combien il est important d’œuvrer en faveur d'une démocratie plus forte en période de crise. Le chef de l'ONU a saisi l'occasion pour faire un appel à l'action en faveur des droits humains.
 
« Alors que le monde peine à sortir de la pandémie de COVID-19 et à se remettre de ses conséquences désastreuses, nous devons tirer les enseignements de ces 18 derniers mois pour faire en sorte qu’à l’avenir, en période de crise, la démocratie soit plus forte. Nous devons pour cela élaborer et cultiver de bonnes pratiques de gouvernance dans les situations d’urgence, que ce soit dans le domaine de la santé publique, de l’environnement ou des finances », exhorte le secrétaire général de l'ONU, António Guterres. 
 
« En outre, nous devons lutter contre les injustices criantes mises au jour par la crise, qu’il s’agisse des inégalités omniprésentes liées au genre, des lacunes des systèmes de santé ou encore de l’accès inégal aux vaccins, à l’éducation, à l'nternet et aux services en ligne. En plus de faire payer un lourd tribut aux plus démunis, ces inégalités de longue date menacent la démocratie», poursuit-il.
 
Selon le secrétaire général de l'ONU, consolider la démocratie implique également d’accepter sans réserve que les peuples et les communautés qui en ont communément été exclus participent activement à la prise de décisions − notamment par des manifestations pacifiques − et de leur donner de vrais moyens de se faire entendre.
 
Pour lui, le fait de réduire au silence les femmes, les minorités religieuses et ethniques, les peuples autochtones, les personnes en situation de handicap, les défenseurs des droits humains et les journalistes entrave la création de sociétés florissantes. « La démocratie ne peut tout simplement pas survivre, et encore moins s’épanouir, en l’absence d’espace civique », fait-il valoir.
 
Pour protéger la démocratie, dit-il, il faut aussi mettre fin progressivement aux pouvoirs exceptionnels et autres mesures d’urgence au fur et à mesure que la situation sanitaire s’améliore. 
 
« Certains États et certaines institutions du secteur de la sécurité ont eu recours aux pouvoirs exceptionnels car ils représentent un raccourci facile. Avec le temps, ces pouvoirs peuvent s’infiltrer dans le cadre juridique et devenir permanents, compromettant ainsi l’état de droit et ébranlant les libertés fondamentales et les droits humains qui forment le socle de la démocratie. », souligne-t-il 
 
«Comme je l’ai souligné au plus fort de la pandémie, toute crise représente une menace pour la démocratie, car on a vite fait de méconnaître les droits des peuples, et en particulier ceux des personnes les plus vulnérables. C’est pourquoi j’ai accordé à la protection des droits en temps de crise une place centrale dans mon appel à l’action en faveur des droits humains», poursuit le chef de l'ONU 
 
« En cette Journée internationale de la démocratie, alors que nous commençons à nous projeter au-delà de la pandémie de COVID-19, engageons-nous à construire un avenir dans lequel les droits humains et l’État de droit seront considérés comme faisant partie intégrante de la démocratie. Engageons-nous à défendre les principes d’égalité, de participation et de solidarité afin de traverser les prochaines crises plus sereinement », conclut-il 
 
 

 

 

 

Par Fenel Pélissier

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