Dans un rapport alarmant publié ce vendredi 19 avril 2024, le Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti a dévoilé des statistiques troublantes sur la violence qui sévit dans le pays. Durant le premier trimestre de 2024, pas moins de 2505 personnes ont été tuées ou blessées, tandis que 438 autres ont été enlevées. Ces chiffres effrayants témoignent d'une situation accablante d’insécurité qui sévit sans le pays.
Le rapport détaillé du BINUH révèle que le Service des droits de l’homme a documenté ces incidents, avec les hommes représentant la majorité écrasante des victimes (79%), suivis par les femmes (18%) et les enfants (3%). Cette augmentation de plus de 53 % par rapport à la période précédente (octobre-décembre 2023) marque les trois premiers mois de 2024 comme la période la plus violente depuis que le BINUH a instauré son mécanisme de surveillance des droits de la personne en début d’année 2021.
Au moins 438 personnes ont été enlevées au cours du premier trimestre 20246. La plupart des enlèvements (60%) ont eu lieu dans le département de l’Artibonite et ont ciblé les personnes voyageant dans des véhicules de transport public, sur les routes principales, selon le rapport de l’ONU.
Dans le département de l’Ouest, les enlèvements ont diminué dans la commune de Port-au-Prince et dans certaines parties de la commune de Croix-des-bouquets, mais ont augmenté dans d’autres parties de la ville, notamment dans les communes de Tabarre et de Pétion-Ville.
Les enlèvements de personnes voyageant de la capitale vers les départements du sud du pays ont aussi augmenté par rapport au trimestre précédent, d’après le rapport.
Face à cette escalade de violence, le BINUH a appelé à une accélération du déploiement de la Mission multinationale de soutien à la sécurité, exhortant à agir conformément aux normes et standards en matière de droits de l'homme.
Par: Daniel Zéphyr
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