PubGazetteHaiti202005

Arly Larivière du groupe « Nu Look » a conquis l’Olympia de Paris

Credit photos : Facebook Arly Larivière

La soirée du 17 avril 2022 restera une date mémorable dans l’histoire de la musique haïtienne. Le groupe « Nu look » d’Arly Larivière en provenance des États-Unis d’Amerique a mis le feu convenablement à l’Olympia, l’une des plus grandes salles de spectacle parisiennes. C’est là que se produisent les grands noms des vedettes françaises, de Charles Asnavour, Gilbert Becaud, Johnny Hallyday à Francis Cabrel en passant par Patrick Bruel, etc.

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C’est la troisième fois qu’un groupe haïtien se produit ici. Avant le fils du grand compositeur haïtien Daniel Larivière, il y a eu Tabou Combo et Carimi. Après plus de deux années de gestion de COVID-19, qui a provoqué la fermeture de toutes les salles parisiennes, l’heure est à la reprise et depuis quelques mois, on fait la queue à nouveau et on se presse fébrilement pour déverser le trop plein  du stress accumulé. Il faut en profiter, même si cette sale maladie n’a toujours pas dit son dernier mot.

Le concert du groupe compas « Nu Look » du grand Arly Larivière a eu un succès foudroyant. Non seulement  la mythique salle de l’Olympia était remplie, mais l’engouement du côté du public était aussi palpable. Il faut dire que dès 18h, ce quartier bourgeois de Paris où prennent place les grandes enseignes du commerce de la capitale, on observe un mouvement de gens bien sapés, 
des jeunes, pour la plupart, des jeunes filles très coquettes, avec des drapeaux haïtiens commencent à se masser devant la salle. On observe aussi des patrouilles de police discrètes.  Des jeunes filles en tenue décontractée, certaines portent des maillots à l’effigie du fils de l’excellent musicien Arly Larivière, fredonnant une de ses chansons amoureuses dont elles connaissent par cœur les paroles. Ici le lyrisme du compositeur semble atteindre toutes les couches. 

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Amateurs et amatrices du compas ont vers 19h pris carrément la grande salle d’assaut, mais il fallait attendre 21 heures pour que le fils de Daniel Larivière et son groupe fassent leur apparition. Deux jeunes musiciens dont Josué bien connu de la communauté et un humoriste étaient chargés de faire patienter le public.
Dans cette deuxième partie du spectacle, le flot de nos compatriotes, de Martiniquais, Guadeloupéens, Guyanais et quelques Européens envahit la salle. Il faut dire que tout a été planifié à la minute près. Chacun a pu trouver sa place achetée depuis belle lurette. Il faut connaître le public haitien, il n’arrive pas à l’heure au spectacle il était 22h nos compatriotes continuent de faire leur apparition. Le flot continue de se déverser à l’avenue de Capucine, dans ce Paris  bourgeois où les grandes enseignes françaises sont omniprésentes et ses grandes palaces accueillant des milliers de touristes. Il y en a un qui est venu demander avec un fort accent américain quel était donc cet artiste présent ce soir à l’Olympia? 

A l’intérieur de la salle, le maestro de « Nu Look » vingt ans au compteur, déroule son répertoire devant un public conquis d’avance. Tout y passe, plus personne ne reste assis, car il ne s’agit pas d’une soirée dansante mais d’un concert il fallait s’asseoir et écouter. Mais c’est mal connaître le public antillo-guyanais qui dès le premier son et notes de musiques, se met automatiquement debout pour mieux voir et danser. Munis de leurs téléphones portables et le chanteur Arly Lariviere n’était pas en reste pour chauffer une salle acquise à sa cause. Devant les rangées certaines jeunes filles de la communauté réclament de l’artiste leurs chansons préférées. Prières exaucées, le maestro Arly pour le grand bonheur de ses fans exécute, la soirée peut continuer sur de bonnes auspices comme elle a commencé.

Cette ferveur observée autour de « Nu Look » à plusieurs explications. les Parisiens comme nos compatriotes viennent de sortir d’une gestion étatique de COVID-19 très stricte où toutes les salles de spectacle  étaient fermées. Arly Larivière détient un répertoire de hits, pour ne pas dire de classiques que les fans connaissent par cœur et qui parlent surtout aux femmes. 
Par ailleurs ce long week-end de Pâques était propice à une telle manifestation, en effet demain lundi férié.

Et moi j’attendais quelque chose de spécial, c’est le bon docteur Jonas Jolivert de Marseille qui m’avait mis la puce à l’oreille et je guettais ce petit moment. Et enfin « Marina » est arrivé et l’un des frères Dejean était là je crois savoir que c’est Andre Dejean en chair et en os j’ai laissé tomber le costume pour me revoir dans les années 1980 à Petion-Ville où nous allions danser les six frères Dejean du groupe. 
Cette chanson mythique du répertoire des frères Dejean « Marina » a plongé la salle dans les réminiscences musicales haïtiennes, nostalgie et c’était Andre  Dejean à la trompette, quelle histoire et c’était une autre Haiti. 

Je dois dire merci à mon ami Garry Assad, Chef de poste au Consulat d’Haiti en Guyane, présent dans la salle qui m’a toujours poussé à m’intéresser aux nouveaux groupes, à prêter l’oreille aux à la nouvelle génération qui accouche d’excellentes productions et les apprécier à leur juste valeur. Il croit que les générations changent et qu’il faut évoluer avec le temps. Il n’avait pas tort, « Nu Look » vient de le prouver avec ce magnifique concert à l’Olympia. Il est important également de saluer le travail du promoteur haïtien Berlin Obas et son équipe qui ont rendu possible cette belle prestation à l’Olympia, cette salle prestigieuse. C’est notre culture en général et la musique haïtienne en particulier qui ont gagné. 

Bientôt un quatrième musicien haïtien s’installera pour au moins deux soirées déjà complet. Luidji Jordan Alexis à l'Olympia le 20 mai et 28 mai  2022, c’est le fils de notre compatriote bien connu Sergo Alexis, journaliste militant politique bien connu de la communauté.  Nous souhaitons déjà bonne chance à son fils. 

 

Credit 📸: Facebook Arly Larivière

 


Par Maguet Delva

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