PubGazetteHaiti202005

Assassinat de Jovenel Moïse : Martine Moïse blâme une branche de la communauté internationale 

Martine Moise

Suite à une rencontre avec le Secrétaire Général de l’Organisation des États Américains (OEA), Luis Almagro, vendredi 23 septembre 2022, l’ex-Première Dame de la République, Martine Moise a blâmé une branche de la communauté internationale qui, selon elle, assiste avec laxisme à l’enquête autour de l’assassinat, en date du 7 juillet 2021, de l’ancien président Jovenel Moïse qui patine au niveau de la justice Haïtienne.


Dans un document de trois pages publié après  sa rencontre avec le Secretaire Général de l’OEA, l’ancienne première dame Martine Moise estime que les mouvements de mobilisation en cours dans le pays sont organisés contre la raretée des produits pétroliers mais aussi « contre les oligarques qui soutiennent les gangs ». Des oligarques qu’elle accuse d’être « également impliqués dans l'assassinat du Président Jovenel Moise ».

Dans ce document, elle pointe du droit « ces oligarques » qui contrôlent le secteur du carburant mais aussi une partie du marché de l’électricité qui sont directement impliqués dans l’assassinat de Jovenel Moïse « pour des raisons économiques. Car les réformes que le Président avait mises en œuvre avaient causé de graves dommages aux oligarques
qui se sont accaparés de l'Etat et qui ont monopolisé le secteur commercial au cours des 35 dernières années » souligne-t-elle.

Quatorze mois après l’assassinat de Jovenel Moïse, des questions pertinentes se posent. 

« Depuis 14 mois, rien n'a été fait. Les juges qui se sont occupés de l'affaire jusqu'à présent ont des liens avec certains des tueurs et la justice est mise à mal. Le système judiciaire est en grande partie sous le contrôle des oligarques haitiens et des tueurs » denonce foidement Martine Joseph Moïse, la veuve du président assasiné.

L’ancienne première dame se pose également des questions sur l’agissement de certains pays et organisations de la communauté internationale dans cette affaire.

Elle se demande pourquoi « malgré une demande officielle et formelle du Ministère des affaires étrangères d'Haiti, les Nations Unies ont-elles refusé de nommer un tribunal spécial pour enquéter sur ce crime ? Alors qu'elles l'ont fait en réponse à l'assassinat du
Premier ministre libanais Rafiq Hariri ».

« Pourquoi la charte démocratique de l'OEA n'a t-elle pas été invoquée après que des soldats colombiens ont tué le Président d'Haiti ? Pourquoi la commission interaméricaine des droits de l'homme n'a-t-elle pas
constitué une équipe spéciale pour enquêter sur cet assassinat et sur la source de la violence politique et des gangs en Haiti ? » s’interroge-t-elle.

Elle souligne  aussi que « les Nations Unies, l'Organisation des États américains, les États-Unis, conformément à la résolution 2645 du Conseil de sécurité, devraient geler globalement les comptes bancaires et révoquer tous les visas d'au moins 120 personnes impliquées dans des crimes économiques et politiques, dans le soutien aux gangs, dans le trafic d'armes et dans la violence politique », des actions, qui, selon Martine Moïse, « permettraient de réduire l'insécurité et la violence politique dans notre pays ».

Parallèlement, Martine Moise, a demandé à la communauté internationale, de fournir de l’aide à la Police Nationale d’Haïti et aux Forces Armées d’Haïti à l’instar de l’Ukraine, afin que ces dernières puissent répondre et solutionner efficacement la crise sécuritaire qui bat son plein dans le pays.

De son côté Luis Almagro a confirmé sur son compte Twitter avoir réellement reçu l
l’ancienne première dame.

« J'ai reçu Martine Moise. Impératif que justice soit rendue pour l’assassinat du Président Moïse. La création d'une Commission internationale est nécessaire pour cela. Nous avons abordé la situation en Haïti et la nécessité de restaurer la paix, la sécurité et la démocratie » a-t-il écrit sur son compte Twitter.


Par Kervens Adam PAUL

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