PubGazetteHaiti202005

Nord’Est : la frontière haïtiano-dominicaine fermée depuis 3 jours par des citoyens haïtiens de la région 

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Depuis ce lundi 21 novembre dernier, la frontière entre Haïti et la République Dominicaine est de force fermée précisément au point de passage de Ouanaminthe.

Cette fermeture est l'œuvre de plusieurs organisations de la société civile ouanaminthaise et d'autres communes avoisinantes du département du Nord'est.

Ce mercredi 23 novembre, trois jours après la décision des Haïtiens de souder et de cadenasser la barrière principale au niveau de la frontière haïtiano-dominicaine, la situation reste toujours inchangée.

Entre-temps, les citoyens sont toujours « remontés, estomaqués et sidérés par la façon brutale et inhumaine » dont les dirigeants dominicains traitent les ressortissants haïtiens surtout au moment de leur déportation.

En effet, les initiateurs des mouvements de protestation du département du Nord-Est en faveur des migrants demandent au gouvernement de la République voisine de surseoir aux mauvais traitements infligés aux compatriotes en vue de ne pas fragiliser les relations entre les deux (2) pays.

« Nous avons décidé de fermer puis souder la barrière principale de la frontière afin de dire non aux mauvais agissements infligés par les autorités dominicaines à nos frères et sœurs. Nous sommes indignés face aux mauvais traitements dont sont victimes nos compatriotes », a déclaré à Gazette Haïti News l'un des instigateurs de la protestation, Dionel Germain qui a informé que lui et d'autres militants ont rejeté une demande de réunion formulée par des responsables dominicains voulant discuter de la situation. 

« Les Dominicains doivent présenter des excuses publiques à Haïti avant toutes éventuelles rencontres », a conditionné M. Germain.

Pour sa part, l'ancien Consul d'Haïti à Santiago Jean Baptiste Bien-Aimé, présent lui aussi lors du mouvement ayant abouti à la fermeture de la frontière, ne cache pas sa consternation devant le comportement des Dominicains. Aussi dénonce-t-il le « silence complice » du Premier Ministre haïtien Ariel Henry.

« C'est écœurant et inconcevable l'attitude du PM Ariel Henry. Son silence face aux actes de répression dont sont victimes les citoyens haïtiens en République Dominicaine est un signe évident de trahison », a lâché l'ancien Sénateur Jean-Baptiste qui invite le peuple à continuer la mobilisation « afin d'exiger le départ forcé d'Ariel Henry du pouvoir ». Dans la foulée, il demande au Président dominicain Luis Abinader de respecter les accords et traités signés entre les deux pays.


Toutes les activités sont complètement paralysées sur la frontière depuis le début du mouvement de protestation à laquelle toutes les couches de la société dont des journalistes, des politiques et des cadres de l'administration publique du Nord'Est dont Wideline Pierre, Jean Rony Augustin, Ben St Jacques et Charles Simpson Amazan, ont pris part. Ces instigateurs prônent le respect intégral des droits des Haïtiens et de toutes personnes vivant en République dominicaine.

 

Par: Valéry FELIX
fvslery751@gmail.com

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