Haïti reste ferme dans sa décision de garder les portes de la frontière fermées et de couper le commerce avec la République dominicaine. Après une trêve hier dimanche pour permettre aux commerçants haïtiens de Ouanaminthe de récupérer leurs marchandises, la partie haïtienne a été fermée dans l’après-midi. Ce matin, elle reste fermée, selon les constats.
Haiti ne veut en aucun cas reprendre les échanges commerciaux avec la République dominicaine sans qu’aucune discussion n’ait été entamée pour une solution à la tension entre les deux pays, née de la construction du canal autour de la rivière Massacre, a fait savoir le directeur départemental du Nord Est du commerce Lesly Théogène intervemant à l'émission" Le Rendez-Vous avec Volcy Assad" ce lundi.
Leslly Théogène annonce que des brigades sont aussi créées pour contrôler la contrebande le long de la frontière. Les marchandises et véhicules les transportant seront saisiess par les autorités, a-r-il affirmé.
Après une trêve pour permettre aux commerçants haïtiens de récupérer leurs marchandises au marché frontalier, Haïti a refermé les portes de sa frontière. « La partie haïtienne est fermée ce lundi et elle ne sera pas ouverte sans une entente entre les deux pays », précise Clément Pierre, président de la Fédération des Associations et des Commerçants du Nord-Est d’Haïti (FACNEH), dans une entrevue accordée ce lundi matin.
Malgré la trêve du dimanche, certains commerçants n’ont pas pu récupérer toutes leurs marchandises. Selon Clément Pierre, les agents dominicains ont joué pieds et mains pour faire échec à l’initiative haïtienne.
« Avant de permettre aux commerçants haïtiens de récupérer leurs marchandises, ils ont exigé que des données biométriques soient enregistrées. Le processus a pris beaucoup de temps », confie Clément Pierre qui ajoute que les espaces mis à la disposition des haïtiens pour passer avec les marchandises étaient trop étroits.
Selon ce que rapporte le président de la Fédération des Associations et des Commerçants du Nord-Est d’Haïti (FACNEH), il était difficile pour les motocyclettes à trois roues de faire des aller-retour au marché frontalier. Par conséquent, selon Pierre, les commerçants qui ont des dépôts n’ont pas pu récupérer toutes leurs marchandises.
Haïti en a ainsi décidé après que la République dominicaine via son président Luis Abinader a choisi mi-septembre de fermer sa frontière avec Haïti en vue de forcer le pays à abandonner la construction du canal au niveau de la rivière Massacre.
Des semaines après, Haïti a continué la construction faisant fi des menaces de la République dominicaine. Constatant les pertes énormes pour l’économie dominicaine, Luis Abinader a pris la décision, il y a une semaine, de rouvrir la frontière pour le commerce et non à la migration. Ironie du sort, la partie haïtienne est restée fermée.
A l’OEA, le représentant permanent d’Haïti Léon Charles a remis une couche, affirmant que la construction du canal ne va pas s’arrêter. Il a réitéré le droit souverain d’Haïti d’utiliser les ressources hydriques binationales.
Entre temps, la construction continue au niveau de la rivière massacre.
Par: Daniel Zéphyr
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