PubGazetteHaiti202005

Fanmi Lavalas pose des conditions avant l’élection au sein du Conseil Présidentiel

Lesly Voltaire

Le représentant de Fanmi Lavalas au sein du Conseil Présidentiel, Lesly Voltaire, a posé des conditions avant l’élection au sein du Conseil Présidentiel. Dans une correspondance datée de ce lundi, Lesly Voltaire dresse un ensemble de procédures à respecter avant de déterminer le président du Conseil présidentiel.

Dans cette lettre adressée à ses collègues, l’ex ministre de l’éducation nationale Lesly Voltaire exprime son souci quant à la transparence et à l’intégrité du processus électoral au sein du Conseil Présidentiel. Il souligne l'absence d'un accord politique préalable, de candidats présentés de manière transparente, ainsi que l'absence d'un mandat défini pour le président du Conseil. Il insiste également sur la nécessité d'une méthode de vote transparente, incluant l'observation par les différents secteurs, pour garantir une procédure régulière.

Voltaire reconnaît l'urgence de définir la structure et la direction du Conseil Présidentiel dans le contexte de la crise que traverse le pays, mais insiste sur l'importance de la transparence et de l'intégrité dans ce processus. Il affirme que le peuple haïtien mérite une structure qui agit dans l'intérêt national et qui soit responsable dans ses décisions.

Dans cette optique, Lesly Voltaire propose une série de mesures à mettre en place avant d'envisager l'élection du président du Conseil Présidentiel. Il suggère un report de 48 heures minimum, une réunion du Conseil pour convenir d'un mandat pour la direction du Conseil, la définition claire d'un mode de vote, la présentation des candidats en présence de tous les membres et représentants des secteurs, ainsi qu'une période de concertation de 20h avec les secteurs avant le vote.

Voltaire de Fanmi Lavalas qui n’était pas présent à la réunion prévue ce lundi y compris Montana et ses alliés, insiste sur le fait que ces critères doivent être remplis afin de garantir la légitimité et la transparence du processus électoral.

 

« Lorsque ces critères seront remplis, et nous pensons qu’ils peuvent être remplis au plus vite, une élection sera possible qui permettra à la transition de démarrer sur de bonnes bases. Nous sommes impatients de travailler avec vous immédiatement, dès demain matin, pour y parvenir le plus rapidement et collégialement possible », conclut-il dans la correspondance.

Deux semaines après l’annonce de démission du premier ministre Ariel Henry, le conseil présidentiel devant le remplacer fait du surplace, alors que la capitale haïtienne vit sous le crépitement des balles des bandits armés. Près de 5 millions d’Haïtiens sont en insécurité alimentaire, soit la moitié de la population.

Presque toutes les activités sont au point mort. L’administration publique et les écoles ne fonctionnent pas. Les vols n’ont toujours pas repris à l’aéroport international Toussaint Louverture. Le pays s’enfonce de plus en plus dans le chaos. Les espoirs pour voir le bout du tunnel s’amenuisent de jour en jour. 

 

 

Par: Daniel Zéphyr

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